politique

Arnaud Montebourg : un nouveau loser socialiste est né

Arnaud Montebourg essaye de relancer sa campagne pour les primaires socialistes, sans franc succès jusqu’à présent. Plusieurs raisons expliquent en partie que les militants du PS n’adhèrent pas à sa vision politique du monde.

Il y a quelques années, le DRH de l’Oréal expliquait aux nouveaux étudiants de Sciences Po Paris tous réunis dans un amphithéâtre qu’au 27, rue Saint Guillaume, on se ferait des amis qui feront probablement un jour la Une du Monde. Si cela démontre bien que Sciences Po Paris est un terreau d’élite, il voulait surtout nous faire relativiser l’importance de ces « grandes personnes » qui allaient tour à tour défiler dans nos murs, de Dominique Strauss-Kahn, à Alain Duhamel en passant par Lakshmi Mittal. Il citait un exemple personnel : l’un de ses bons potes, à l’époque, c’était Arnaud De Montebourg. Oui. « De » Montebourg. Il était persuadé qu’Arnaud avait voulu socialiser son nom depuis, qui faisait un peu trop noble à son goût, et avait guillotiné sa particule. A moins qu’à l’inverse, à l’époque, Arnaud n’ait pas trouvé suffisamment noble « Montebourg » pour faire partie de ceux qui comptent boulevard Saint-Germain et se soit amusé à rajouter une particule à son nom de famille.

Que cette histoire de particule ait joué dans un sens ou dans l’autre, on vous dit qu’Arnaud ne s’aime pas. Une partie de lui rejette l’autre partie. C’est l’homme champion de la contradiction sur les plateaux télé, mais c’est aussi l’homme politique, qui, avec Jacques Chirac, s’est probablement le plus contredit lui-même. Pas besoin d’aller chercher très loin : regardez son dernier clip de campagne. Il veut passer pour le candidat de la « démondialisation » et s’offre un clip « so US », avec le « I am Arnaud Montebourg and I approve this message » histoire de faire comme Barack Obama et Sarah Palin qui signent chacun de leurs clips avec cette petite phrase (mais parce que la loi américaine les y oblige). Quelle cohérence ? Arnaud Montebourg veut passer à la VIème République mais ne vote pas en faveur de la réforme de la Constitution de juillet 2008 alors qu’une partie des mesures sont celles qu’il a préconisées dans le passé. Arnaud Montebourg est contre le cumul des mandats mais cumule des mandats. Et il y a mille autres exemples…

Voir :  INFOS : François Hollande et son chef de cabinet poursuivis pour « travail dissimulé » !

Ce qui est nouveau, c’est qu’il est seul. Ce n’est plus l’icône de la nouvelle génération du PS, coqueluche des médias contents de trouver un ancien bretteur du barreau dans l’arène politique. Montebourg n’a plus beaucoup d’amis politiques qui viennent publiquement le soutenir. Elle est loin l’époque où les ténors socialistes se battaient pour faire l’affiche de la Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse. Est bien lointaine aussi l’époque des potes et du Nouveau Parti Socialiste qu’a fondé Arnaud Montebourg avec Julien Dray, mort-vivant depuis ses problèmes judiciaires, et Vincent Peillon, la belle endormie mise en au placard par ses « camarades » depuis qu’il a voulu se la jouer perso avec son « Rassemblement social, écologique et démocrate » (du MODEM au Parti Communiste).

Arnaud le solitaire, ce pourrait être une belle image présidentielle. Un homme seul, avec « des idées et des rêves », à la rencontre du peuple… Sauf qu’avant, il faudrait qu’Arnaud trouve des lecteurs (son dernier livre ne se serait pas vendu à plus de 200 exemplaires !) et des militants. Et ce n’est pas seulement avec Martine et Micheline (voir son clip de campagne) qu’Arnaud arrivera à gagner une élection primaire qu’il a lui même imaginée et proposée au PS. Aux dernières nouvelles, il n’avait pas encore suffisamment de parrainages pour pouvoir se présenter. Intention de vote selon certains sondages : entre 3 et 5 %. CQFD.

Laisser un commentaire

You May Have Missed