Lancer de tomate VS joint au lycée : retour sur l’omerta des médias pour protéger la campagne de François Hollande

Lancer de tomate VS joint au lycée : retour sur l’omerta des médias pour protéger la campagne de François Hollande

Qui n’a pas entendu parler du lancer de tomate auquel s’est livré Louis Sarkozy, depuis la cour de l’Elysée, le 11 mars dernier ? Avec les cérémonies de commémoration du tsunami au Japon, la bêtise du fils de Nicolas Sarkozy a été l’un des faits marquants de la journée. La tomate de Louis – 15 ans – a crevé la toile avant de rouler vers les grands médias, via une simple dépêche AFP.

« Une affaire délicate pour l’Elysée ».

Dans un reportage d’une grande sagacité, BFM TV évoque « une affaire délicate pour l’Elysée en pleine période électorale ». Le Président de la République, lors de son passage au Grand Journal, est même interrogé sur le sujet par Michel Denisot. Sur le site Internet de Libé, l’article « Louis Sarkozy lance des billes et une tomate sur une policière » est resté plus d’une semaine dans le top 10 des articles les plus vus. On y trouve aujourd’hui près de 642 commentaires sur la « mauvaise éducation de certains gosses de riches » dont les méfaits restent impunis, alors que Nicolas Sarkozy « voudrait nettoyer au karcher d’autres enfants ».

Au final, il n’y aurait rien à retenir de cette anecdote si le beau-fils de François Hollande ne s’était pas fait cueillir un joint au bec à la sortie du lycée.

De petites anecdotes qui en disent long.

On pourrait tout d’abord s’interroger sur le lycée où s’est déroulée l’interpellation (l’excellent lycée Claude Bernard, en plein 16ème arrondissement), mais on sait déjà que la carte scolaire ne concerne pas François Hollande quand il s’agit des siens.

Voir :  Comme Xavier Cantat, le mari de Cécile Duflot, vous fichez-vous pas mal de la France ?

En revanche, François Hollande a dû être très agacé d’apprendre que le fils de sa nouvelle compagne a été placé en garde à vue, lui qui fut 10 ans à la tête d’un parti dont les jeunes militent pour la légalisation du cannabis et dénoncent justement la répression policière.

L’affaire devient saisissante quand on constate que l’information du site StarAgora n’est reprise que par un site alternatif de droite, 24heuresactu.

On note donc un traitement médiatique grotesque par son ampleur pour une tomate, et un silence assourdissant pour un joint. Pourtant, l’occasion aurait été belle d’interpeller François Hollande sur la question de la légalisation du cannabis. Un conseiller a simplement précisé que « ça n’était pas dans les 60 propositions » du candidat. Mais c’est un peu comme la seule proposition de François Hollande qu’on ait retenu- la 61ème – les « fameux » 75% d’imposition des contribuables les plus riches. La 62ème sera-elle la légalisation des drogues dites « douces » ?

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